Extrait des Misérables revisité façon Oulipo
L’Oulipo, OUvroir de LIttérature POtentielle, est un atelier d’écriture sous contraintes.
Ici, nous avons récrit un extrait des Misérables de Victor Hugo, en remplaçant chaque nom du texte par le 7e suivant dans le dictionnaire ; c’est la méthode S+7.
Voici le texte initial :
Seule, dans la nuit
En ce soir de Noël, Mme Thénardier dit à Cosette : « Il n’y a plus d’eau ! Va en puiser à la source. »
Cosette quitte l’auberge avec un seau, elle longe une rangée de boutiques. Dans la vitrine de la dernière baraque, elle voit une immense poupée. La jeune orpheline ne peut pas détacher ses yeux de cette prodigieuse poupée : elle admire la belle robe rose, les beaux cheveux lisses. Elle pense : « Comme elle doit être heureuse cette poupée-là ! »
Elle quitte enfin la baraque et elle avance lentement vers la sortie du village. Les ténèbres sont de plus en plus épaisses. La fillette âgée seulement de huit ans est terrifiée. Après quelques hésitations, au bord d’un champ, elle prend le chemin de la source. Elle ne regarde ni à droite ni à gauche. Elle entre dans le bois et elle arrive à la source. Elle plonge son seau dans l’eau. Elle saisit l’anse à deux mains. Elle a de la peine à soulever le seau. Elle repart vers le village. Elle fait plusieurs pas, mais le seau est très lourd, alors elle doit le poser à nouveau. Elle respire un moment puis elle repart. Elle marche, la tête baissée, comme une vieille. Près d’un châtaignier, elle fait encore une halte puis reprend le seau. À ce moment, elle sent que le seau ne pèse plus rien. Une main énorme vient de saisir l’anse et soulève le seau vigoureusement.
D’après Les Misérables de Victor Hugo.
Et voici le résultat :